Interview à propos des drogues de synthèse et "Chemsex"
- Par cabinetyannbotrel
- Le 18/08/2021
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Je répondrai demain aux question du "Journal des femmes santé" à propos des drogues de synthèse et particulièrement sur une pratique inquiétante et trop tabou, le "chemsex"
Les drogues de synthèse
Serait-ce le fléau de notre époque ? En réalité, les drogues ont toujours fait partie de nos sociétés et dès la préhistoire on retrouve des allusitions aux champignons hallucinogènes sur des peintures rupestres. Par la suite, les plantes hallucinogènes ont été utilisées à des fins chamaniques, médicales, magiques.
Aujourd'hui des laboratoires essentiellement Chinois ou Indiens inondent le monde de ses sustances synthétisées en laboratoire ayant toujours une longueur d'avance sur l'arsenal juridique. Rien de plus simple avec internet de commander des substances avec son téléphone portable avec de grands risques parfois mortels.
Elles s'appellent GHB, GLB, MDMA, LSD... et elles ont toutes la particularité d'être des substances psychoactives modifiant parfois violemment les percéptions sensorielles, humeur, jugement...
Elles sont souvent utilisées de manière "récréatives" mais certaines ont un réel pouvoir addictogène.
D'une manière générale, on peut catégoriser les substances psychoactives sur trois grandes familles, que ce soit des produits légaux ou non: les stimulants comme la cocaïne ou les amphétamines, les sédatifs comme l'alcool, le GHB ou le cannabus, les hallucinogènes comme les champignon ou la MDMA. Certains produits peuvent être assimilés à deux catégories.
Le chemsex
Contraction de "chemical" et "sexe", c'est une pratique qui arrive des pays anglo-saxons et qui consiste à avoir des rapports sexuels prolongés sous produit. Le cocktaïl est explosif: cocaïne, amphétamines, substances hallucinogènes ou encore viagra. Elles se prennent en pilule, se sniffent, en intra rectal ou en intraveineuse (slam), le risque pour la santé, risque de contaminations (VIH, hépatites...) avec un mauvais usage du matériel ou des rapports non protégés, risque d'agressions sexuelles fait de cette pratique un fléau en augmentation constante.
On retrouve le chemsex majoritairement dans des groupes homosexuels masculins mais la pratique tend à arriver chez les hétérosexuels.
On estime à 20-30 décès par an en France mais ces chiffres semblent clairement sous-estimés.
Le sujet est tabou et pourtant il faut absolument en parler et faire de la prévention.
Par exemple un mélange alcool-GHB peut être mortel.
Jean-Luc Romero, homme politique engagé a écrit un livre poignant alors que son mari a été retrouvé mort après un chemsex. Aujourd'hui adjoint au Maire à la mairie de Paris, c'est un nouveau combat pour lui que de prévenir sur les dangers de cette pratique.
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