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L'addictologie
- Par cabinetyannbotrel
- Le 14/05/2023
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L'addictologie est une spécialité médicale qui traite des troubles liés à l'utilisation de substances ou de comportements qui peuvent devenir addictifs, tels que l'alcoolisme, la toxicomanie, le jeu pathologique et la dépendance aux médicaments sur ordonnance. L'addictologie se concentre sur la compréhension des causes, des conséquences et du traitement de ces troubles.
Les causes de l'addiction peuvent varier d'une personne à l'autre. Certaines personnes sont plus susceptibles de devenir dépendantes en raison de facteurs génétiques, tandis que d'autres peuvent développer une addiction en raison de traumatismes ou de stress émotionnels. La plupart des experts s'accordent pour dire que les facteurs environnementaux, tels que la disponibilité de substances addictives et la pression sociale, jouent également un rôle important dans le développement de l'addiction.
Le traitement de l'addiction peut prendre différentes formes, en fonction du type de trouble et des besoins individuels du patient. Les options de traitement courantes comprennent la thérapie comportementale, la thérapie par la parole, les groupes de soutien, les médicaments et les programmes de désintoxication. L'objectif principal du traitement est d'aider les patients à acquérir les compétences nécessaires pour gérer leur dépendance et éviter les rechutes.
Les professionnels de l'addictologie, tels que les psychiatres, les psychologues, les travailleurs sociaux et les conseillers en toxicomanie, travaillent en étroite collaboration pour offrir des soins complets et personnalisés aux patients. Ces professionnels peuvent également travailler avec des membres de la famille et d'autres personnes impliquées dans la vie du patient pour offrir un soutien et des conseils supplémentaires.
Il est important de noter que la guérison de l'addiction n'est pas un processus facile ou rapide. Le traitement peut prendre du temps et nécessiter un engagement continu de la part du patient. Cependant, avec le bon soutien et les bonnes ressources, de nombreuses personnes sont en mesure de surmonter leur dépendance et de mener une vie épanouissante et équilibrée.
En conclusion, l'addictologie est une spécialité médicale importante qui joue un rôle clé dans le traitement et la guérison des troubles liés à l'utilisation de substances ou de comportements addictifs. Les professionnels de l'addictologie travaillent en étroite collaboration avec les patients et leur entourage pour offrir des soins personnalisés et adaptés à leurs besoins individuels.
Les substances psychoactives
Les substances psychoactives sont des composés chimiques qui ont un effet sur le système nerveux central, modifiant la perception, l'humeur, le comportement et les pensées d'une personne. Elles sont souvent classées en fonction de leurs effets sur le cerveau : stimulants, dépresseurs, hallucinogènes et dissociatifs.
Les stimulants augmentent l'activité du système nerveux central, accélérant les fonctions corporelles et augmentant l'énergie. Les exemples courants de stimulants sont la caféine, la cocaïne, la méthamphétamine et la nicotine.
Les dépresseurs, par contre, ralentissent l'activité du système nerveux central, provoquant une relaxation musculaire et une diminution de l'anxiété. Les exemples courants de dépresseurs sont l'alcool, les benzodiazépines et les opiacés.
Les hallucinogènes altèrent la perception, créant des sensations visuelles, auditives et sensorielles inhabituelles. Les exemples courants d'hallucinogènes sont le LSD, la psilocybine (champignons magiques) et le DMT.
Les dissociatifs, enfin, produisent une sensation de dissociation ou de déconnexion entre le corps et l'esprit. Les exemples courants de dissociatifs sont la kétamine, le PCP et le DXM.
Il est important de noter que toutes les substances psychoactives ont des risques pour la santé physique et mentale. L'utilisation de drogues peut avoir des effets à court terme tels que la désorientation, la confusion, la nausée et la paranoïa, et à long terme, elle peut causer des dommages au foie, aux poumons, au cerveau et au système cardiovasculaire.
En fin de compte, il est important de prendre des décisions éclairées et responsables en matière de consommation de drogues. Si vous choisissez de consommer des substances psychoactives, il est important de prendre des précautions de sécurité, de connaître vos limites et de rechercher de l'aide si vous rencontrez des problèmes liés à l'utilisation de drogues.
Les comportements addictifs : jeu compulsif
Le jeu compulsif, également connu sous le nom de jeu pathologique, est un trouble du comportement qui se caractérise par une incapacité à contrôler les impulsions de jouer, malgré les conséquences négatives qui en découlent. Les personnes atteintes de ce trouble peuvent continuer à jouer même si cela a un impact négatif sur leur vie, leur travail, leurs relations et leur santé mentale et physique.
Causes du jeu compulsif
Le jeu compulsif peut être causé par une combinaison de facteurs, notamment des facteurs génétiques, biologiques, environnementaux et psychologiques. Les facteurs génétiques peuvent rendre certaines personnes plus vulnérables au jeu compulsif en raison de leur prédisposition génétique à l'impulsivité et à la dépendance.
Les facteurs biologiques, tels que des déséquilibres chimiques dans le cerveau, peuvent également jouer un rôle dans le développement du jeu compulsif. Les facteurs environnementaux, tels que le stress, les problèmes financiers, les troubles de l'humeur et les relations difficiles, peuvent également contribuer au développement du jeu compulsif.
Les facteurs psychologiques, tels que la dépression, l'anxiété, le trouble obsessionnel-compulsif et les traumatismes de l'enfance, peuvent également jouer un rôle dans le développement du jeu compulsif.
Symptômes du jeu compulsif
Les symptômes du jeu compulsif peuvent varier d'une personne à l'autre, mais ils incluent généralement une obsession pour le jeu, le besoin de jouer avec des sommes d'argent de plus en plus importantes pour atteindre la même sensation de plaisir, la tentative de récupérer les pertes en jouant davantage, le mensonge aux autres sur l'ampleur du problème, le détournement de l'argent pour jouer, la perte de contrôle sur le temps et l'argent consacrés au jeu, et la poursuite du jeu malgré les conséquences négatives pour soi-même et les autres.
Conséquences du jeu compulsif
Le jeu compulsif peut avoir de graves conséquences sur la vie des personnes atteintes, notamment sur leur santé mentale et physique, leurs relations et leur situation financière. Les personnes atteintes de jeu compulsif sont plus susceptibles de souffrir de troubles anxieux, de dépression, de problèmes de sommeil, de troubles alimentaires et de toxicomanie.
Le jeu compulsif peut également avoir un impact négatif sur les relations familiales et sociales, conduisant souvent à l'isolement social et à la rupture des liens avec les amis et la famille. Enfin, le jeu compulsif peut entraîner de graves problèmes financiers, notamment la dette, les saisies et les faillites.
Traitement du jeu compulsif
Le traitement du jeu compulsif comprend généralement une combinaison de thérapies comportementales, de counseling et de médicaments. Les thérapies comportementales, telles que la thérapie cognitive-comportementale, peuvent aider les personnes atteintes de jeu compulsif à modifier leurs pensées et leurs comportements liés au jeu. Le counseling peut aider les personnes atteintes de jeu compulsif à gérer les émotions sous-jacentes qui peuvent contribuer au comportement de jeu compulsif.
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Françoise Dolto
- Par cabinetyannbotrel
- Le 01/05/2023
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Françoise Dolto était une psychanalyste française qui a eu une grande influence sur la psychologie de l'enfant et la psychanalyse en France. Elle a contribué à transformer la manière dont les parents, les professionnels de la petite enfance et les psychologues considèrent le développement psychologique de l'enfant, en particulier en mettant l'accent sur l'importance de la communication avec l'enfant et la nécessité de respecter son individualité.
Née en 1908 à Paris, Françoise Dolto était la fille d'un médecin et d'une femme au foyer. Elle a étudié la médecine et la psychanalyse à l'Institut de psychanalyse de Paris, où elle a été analysée par Jacques Lacan. Elle est ensuite devenue psychanalyste et a travaillé pendant de nombreuses années avec des enfants et des adolescents, ainsi qu'avec des adultes.
Dolto a commencé à se faire connaître en France dans les années 1950 grâce à une émission de radio qu'elle animait régulièrement, intitulée "Lorsque l'enfant paraît". Dans cette émission, elle répondait aux questions des parents sur l'éducation de leurs enfants et sur leur développement psychologique. Cette émission a rencontré un grand succès, et a permis à Dolto de devenir une figure emblématique de la psychologie de l'enfant en France.
Dans ses travaux, Dolto a mis l'accent sur l'importance de la communication entre les parents et leurs enfants, et sur la nécessité de respecter l'individualité de chaque enfant. Elle a également souligné l'importance de la période de la petite enfance dans le développement psychologique de l'enfant, et a encouragé les parents et les professionnels de la petite enfance à être attentifs aux besoins des enfants pendant cette période.
Dolto a également introduit des concepts importants dans la psychologie de l'enfant, tels que celui de la "parole en acte". Selon Dolto, la parole d'un enfant est un acte, et elle doit être prise au sérieux par les adultes. Elle a également développé le concept de l'"enfant imaginaire", qui correspond à l'image que chaque enfant se fait de lui-même et qui influence son développement psychologique.
Au-delà de son travail sur la psychologie de l'enfant, Dolto a également travaillé sur la question de la sexualité et de la libération sexuelle. Elle a notamment défendu l'idée que la sexualité doit être considérée comme une dimension essentielle de la personnalité humaine, et qu'elle ne doit pas être réprimée ou refoulée.
Malgré son influence considérable en France, Dolto a également été critiquée pour certains de ses travaux, en particulier pour son approche de la psychanalyse. Certains ont reproché à Dolto d'avoir des idées trop radicales et d'avoir une approche trop libérale de la sexualité. D'autres ont souligné que ses travaux manquaient de rigueur scientifique et que ses concepts n'étaient pas toujours clairement définis.
Malgré ces critiques, l'œuvre de Dolto a eu une grande influence sur la psychologie de l'enfant et la psychanalyse en France.
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Jacques Lacan
- Par cabinetyannbotrel
- Le 28/04/2023
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Jacques Lacan (1901-1981) est considéré comme l'un des penseurs les plus influents du XXe siècle dans les domaines de la psychanalyse, de la philosophie, de la linguistique et de la théorie littéraire. Son travail a eu une grande influence sur la pensée contemporaine, notamment sur la psychanalyse, la linguistique, la théorie littéraire, la philosophie et l'art.
Dans cet article, nous allons examiner la vie de Lacan, son travail et sa contribution à ces différents domaines.
Biographie
Jacques Lacan est né à Paris le 13 avril 1901. Il était le fils d'un homme d'affaires prospère et a grandi dans un environnement bourgeois. Il a étudié la médecine à la Faculté de médecine de Paris et a obtenu son diplôme en 1932. Pendant ses études, Lacan s'est intéressé à la psychanalyse et a commencé à assister aux conférences de Sigmund Freud.
En 1934, Lacan a commencé sa propre analyse avec Rudolf Loewenstein, un ami de Freud. Il a également commencé à enseigner la psychanalyse et a commencé à développer ses propres idées sur la psychanalyse. En 1936, Lacan a fondé la Société française de psychanalyse, dont il a été président jusqu'en 1953.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Lacan a été capturé par les nazis et emprisonné pendant un an. À son retour à Paris, il a repris ses activités d'enseignement et de pratique de la psychanalyse.
En 1953, Lacan a été exclu de la Société française de psychanalyse en raison de divergences théoriques et pratiques avec les autres membres. Il a ensuite fondé l'École freudienne de Paris, qui est devenue une force importante dans le développement de la psychanalyse en France.
Lacan a continué à enseigner et à pratiquer la psychanalyse jusqu'à sa mort en 1981.
Le travail de Lacan
La contribution la plus importante de Lacan à la psychanalyse est son développement de la théorie du langage. Lacan a étudié la linguistique et a utilisé ses connaissances pour développer une nouvelle compréhension de la psychanalyse. Selon Lacan, le langage est central à la psychanalyse et à la compréhension de l'inconscient.
Lacan a développé une théorie du langage qui a été influencée par les idées de Ferdinand de Saussure, un linguiste suisse. Saussure a affirmé que les mots ont un sens uniquement en relation les uns aux autres et que le langage est structuré par des relations binaires telles que le bien/le mal, le masculin/le féminin, etc. Lacan a utilisé cette idée pour développer sa propre théorie du langage.
Selon Lacan, le langage est la source du désir humain. Le désir est créé par le manque, et le manque est créé par la structure du langage. Les mots ne peuvent jamais pleinement exprimer notre désir, et donc notre désir est toujours incomplet et insatisfait. Cela crée un désir constant pour plus de langage, mais le langage ne peut jamais pleinement satisfaire ce désir.
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L'histoire de l'hypnose et ses écoles
- Par cabinetyannbotrel
- Le 18/03/2023
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L'hypnose a une longue histoire qui remonte à l'Egypte ancienne et la Grèce antique, où les prêtres et les guérisseurs utilisaient des techniques de suggestion pour aider les patients à guérir. Le concept d'un "sommeil artificiel" a été introduit au XVIIIe siècle par le médecin autrichien Franz Anton Mesmer, qui a développé une théorie selon laquelle la maladie était causée par des blocages dans le flux d'énergie à travers le corps. Mesmer a utilisé des techniques de suggestion et de magnétisme pour induire un état de transe chez ses patients, qui ont rapporté des améliorations dans leur état de santé.
Au XIXe siècle, l'hypnose a été développée davantage par James Braid, un médecin britannique qui a popularisé le terme "hypnose" (du mot grec "hypnos", qui signifie "sommeil"). Braid a découvert que la transe hypnotique pouvait être induite par la fixation d'un objet brillant, comme une montre, devant les yeux du patient.
Au fil des ans, l'hypnose a été utilisée pour traiter une variété de conditions, y compris l'anxiété, la douleur, l'insomnie, les phobies et les troubles alimentaires. Aujourd'hui, l'hypnose est utilisée dans les domaines de la médecine, de la dentisterie, de la psychologie et de la thérapie alternative.
Comment fonctionne l'hypnose
L'hypnose est un état de transe qui peut être induit par un hypnotiseur ou auto-induit par le patient. Dans cet état, le patient est réceptif aux suggestions et aux instructions données par l'hypnotiseur. Lorsque nous sommes éveillés, notre cerveau traite une grande quantité d'informations sensorielles en même temps, ce qui peut rendre difficile la concentration sur une tâche particulière. L'hypnose permet de réduire cette surcharge sensorielle et de se concentrer sur une tâche ou une suggestion spécifique.
Lorsqu'une personne est hypnotisée, son cerveau passe d'un état de conscience normale à un état de conscience altéré. Les ondes cérébrales changent de l'état bêta (normal) à l'état alpha (relaxé) ou theta (profondément détendu). Dans cet état, le patient est plus réceptif aux suggestions de l'hypnotiseur et peut être amené à changer certains comportements ou pensées.
L'hypnose peut être utilisée de différentes manières, selon l'objectif de la séance. Certaines techniques courantes
l'hypnose ericksonienne
Milton H. Erickson était un psychiatre américain qui a développé l'hypnose ericksonienne dans les années 1950 et 1960. Erickson a commencé à pratiquer l'hypnose pour traiter ses propres problèmes de santé, notamment la poliomyélite qui l'a laissé paralysé pendant une grande partie de sa vie. Il a développé des techniques uniques pour induire un état de transe hypnotique qui était différent de la méthode traditionnelle de l'hypnose.
Erickson a reconnu que chaque individu était unique et avait des besoins et des préférences différents. Il a donc adapté son approche à chaque patient, en utilisant des techniques personnalisées pour induire un état de transe hypnotique. Erickson a également été connu pour utiliser des techniques indirectes pour amener les patients à changer de comportement, plutôt que de leur donner des suggestions directes.
Au fil des ans, l'hypnose ericksonienne est devenue une méthode de psychothérapie populaire, en particulier pour le traitement des troubles anxieux et des troubles alimentaires.
Comment fonctionne l'hypnose ericksonienne
L'hypnose ericksonienne est basée sur l'idée que chaque personne a des ressources et des capacités intérieures qui peuvent être utilisées pour résoudre les problèmes et les troubles de santé mentale. L'hypnotiseur ericksonien utilise des techniques de suggestion indirectes pour amener le patient à explorer et à utiliser ces ressources.
Contrairement à l'hypnose traditionnelle, l'hypnose ericksonienne est souvent réalisée dans un état de veille ou de relaxation, plutôt que dans un état de transe profonde. L'hypnotiseur peut utiliser des histoires, des métaphores ou des suggestions indirectes pour amener le patient à explorer ses pensées et ses émotions, sans leur donner d'instructions directes.
Les hypnotiseurs ericksoniens peuvent également utiliser des techniques telles que la confusion ou la distraction pour induire un état de transe hypnotique chez le patient. Par exemple, l'hypnotiseur peut donner des instructions contradictoires ou utiliser des phrases ambiguës pour amener le patient à se concentrer sur les suggestions indirectes.
L'hypnose ericksonienne est souvent utilisée dans le traitement des troubles anxieux, tels que les phobies, les troubles paniques et le trouble obsessionnel-compulsif. Il peut également être utilisé pour traiter les troubles alimentaires, les troubles du sommeil, les douleurs chroniques et les problèmes de confiance en soi.
Les deux écolesL'école de Paris avec Charcot
L'école de Charcot, également connue sous le nom de l'école de la Salpêtrière, était un groupe de médecins et de chercheurs français qui ont travaillé avec le célèbre neurologue Jean-Martin Charcot au XIXe siècle. Cette école a été l'un des principaux pionniers de la neurologie et de la psychiatrie modernes, et elle a contribué à faire avancer notre compréhension de nombreux troubles mentaux, y compris l'hystérie.
L'école de Charcot a été fondée en 1882 à l'hôpital de la Salpêtrière, à Paris. Charcot, qui était directeur du département de neurologie de l'hôpital, a commencé à développer une méthode systématique pour étudier l'hystérie, une maladie mentale qui était courante à l'époque. Charcot a observé que les symptômes de l'hystérie étaient souvent physiques, et il a commencé à étudier ces symptômes en détail en utilisant l'hypnose.
Charcot et ses collègues ont constaté que l'hypnose pouvait être utilisée pour induire des symptômes d'hystérie chez des patients qui n'en souffraient pas naturellement. Ils ont également découvert que ces symptômes pouvaient être supprimés en utilisant l'hypnose pour suggérer au patient que les symptômes avaient disparu. Cette découverte a été l'un des premiers exemples d'utilisation de l'hypnose à des fins thérapeutiques, et elle a été très influente dans le développement de la psychanalyse.
L'école de Charcot a également été l'une des premières à étudier la relation entre les troubles mentaux et le cerveau. Charcot a travaillé avec le neurologue Paul Richer pour étudier l'anatomie du cerveau, et il a découvert des liens entre certaines maladies mentales et des anomalies dans le cerveau. Cette recherche a conduit à des avancées significatives dans la compréhension des troubles mentaux, ainsi qu'à des améliorations dans les traitements disponibles pour ces troubles.
Cependant, l'école de Charcot a également été critiquée pour ses méthodes d'étude de l'hystérie. Certains ont affirmé que Charcot et ses collègues ont exagéré l'importance de l'hystérie en tant que maladie mentale, et ont utilisé l'hypnose de manière abusive pour manipuler les patients. De plus, l'école de Charcot a été critiquée pour son manque de diversité, car elle a principalement travaillé avec des patients féminins et a été dirigée par des hommes.
Malgré ces critiques, l'école de Charcot a été très influente dans le développement de la neurologie et de la psychiatrie modernes, et a ouvert la voie à des avancées significatives dans le traitement des troubles mentaux.
L'école de Nancy avec Bernheim
L'école de Nancy, également connue sous le nom d'école de Bernheim, était un groupe de médecins et de chercheurs français qui ont travaillé avec le psychologue et neurologue Hippolyte Bernheim à la fin du XIXe siècle. Cette école a joué un rôle important dans l'émergence de l'hypnose en tant que pratique thérapeutique légitime, et a contribué à la compréhension de l'inconscient et des processus mentaux.
L'école de Nancy a été fondée à l'hôpital civil de Nancy, en France, où Bernheim travaillait comme professeur de médecine. Bernheim était intéressé par l'hypnose et ses effets thérapeutiques potentiels, et il a commencé à expérimenter avec l'utilisation de l'hypnose dans le traitement des patients. Contrairement à l'école de Charcot, qui a considéré l'hypnose comme un état de transe artificiel, Bernheim a vu l'hypnose comme un état naturel de la conscience qui pouvait être induit chez n'importe qui.
Bernheim et ses collègues ont commencé à utiliser l'hypnose pour traiter une variété de troubles mentaux, y compris l'anxiété, la dépression, les phobies et les troubles alimentaires. Ils ont également développé des techniques pour induire l'hypnose de manière plus naturelle et moins invasive, en utilisant des suggestions verbales et des techniques de relaxation.
L'école de Nancy a également été l'une des premières à explorer le concept d'inconscient, qui a été popularisé plus tard par Sigmund Freud et la psychanalyse. Bernheim croyait que l'hypnose permettait aux patients d'accéder à leur inconscient et de résoudre les conflits internes qui pouvaient causer des troubles mentaux.
L'école de Nancy a été très influente dans le développement de l'hypnose en tant que pratique thérapeutique légitime, et a ouvert la voie à des avancées significatives dans le traitement des troubles mentaux. Cependant, comme l'école de Charcot, l'école de Nancy a également été critiquée pour certains aspects de ses méthodes. Certains ont affirmé que l'hypnose était encore trop invasive et que les patients pouvaient être manipulés de manière abusive.
Malgré ces critiques, l'école de Nancy a ouvert la voie à une compréhension plus profonde de l'hypnose et de son potentiel thérapeutique. Aujourd'hui, l'hypnose est largement utilisée comme outil de traitement pour une variété de troubles mentaux et physiques, et continue d'être un domaine de recherche et de développement dans les sciences psychologiques.
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L'addictologie en France : une prise en charge complexe
- Par cabinetyannbotrel
- Le 05/03/2023
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L'addiction est un problème de santé publique qui touche de nombreuses personnes en France. Elle se manifeste par une dépendance physique ou psychique à une substance (alcool, drogue, médicament) ou à un comportement (jeu, sexe, achats compulsifs). La prise en charge des addictions est un enjeu majeur de santé publique en France. Elle est assurée par un réseau de professionnels spécialisés dans l'addictologie, qui proposent une approche multidisciplinaire pour accompagner les personnes en difficulté.
L'histoire de l'addictologie en France
L'addictologie en tant que discipline médicale est relativement récente en France. Elle a commencé à se développer dans les années 1970, avec la mise en place des premières consultations spécialisées dans les hôpitaux. Dans les années 1980, les pouvoirs publics ont créé les Centres de Soins, d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie (CSAPA), qui ont pour mission d'assurer une prise en charge globale des personnes dépendantes. En parallèle, des associations de patients et de familles se sont constituées pour faire entendre leur voix et défendre leurs droits.
Au fil des années, l'addictologie s'est affirmée comme une discipline médicale à part entière, avec ses propres outils thérapeutiques et son réseau de professionnels spécialisés. Elle s'appuie sur des approches pluridisciplinaires, qui prennent en compte la dimension médicale, psychologique, sociale et environnementale de l'addiction. Les professionnels de l'addictologie travaillent en étroite collaboration avec d'autres acteurs de la santé publique, tels que les médecins généralistes, les psychiatres, les travailleurs sociaux ou les associations de patients.
Les addictions en France : une réalité complexe
En France, les addictions touchent un grand nombre de personnes, quels que soient leur âge, leur sexe ou leur milieu social. Selon les données de l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), près de 10 millions de personnes déclarent avoir consommé du cannabis au moins une fois dans leur vie, 1,5 million sont dépendantes à l'alcool et 1,3 million sont dépendantes au tabac. Les autres addictions, comme les jeux d'argent, les addictions sexuelles ou les troubles du comportement alimentaire, sont moins fréquentes mais tout aussi préoccupantes.
Les addictions sont souvent associées à des troubles psychologiques ou psychiatriques, tels que la dépression, l'anxiété, la bipolarité ou la schizophrénie. Elles peuvent également avoir des conséquences sur la santé physique, comme les maladies cardiovasculaires, les cancers ou les maladies infectieuses. Les addictions ont également un impact sur la vie sociale et professionnelle des personnes concernées, avec des risques d'isolement, de précarité ou de marginalisation.
Centres d'addictologie à Lyon
Les Hospices Civils de Lyon sont au coeur de la prise en charge sur le département du Rhône avec le CSAPA de la Croix-Rousse, le CHU Edouard Herriot au pavillon K ou encore le CHLS (Lyon Sud). De nombreuses autres structures maillent la prise en charge qui doit être multifactorielle. La médecine de ville, les paramédicaux, les hypnothérapeutes Lyon ont toutes leur place dans ce dispositif souvent saturé. Le secteur privé n'est pas en reste comme "Les portes du sud" à Vénissieux qui proposent des sevrages d'alcool sur deux semaines. L'addictologie lyonnaise est chapotée par le Professeur Benjamin Rolland qui dirige également le SUAL (Service Universitaire d'Addictologie de Lyon) implanté à l'hôpital psychiatrique du Vinatier (Bron)
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Tout savoir sur la dépression saisonnière
- Par cabinetyannbotrel
- Le 02/02/2023
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À l’approche de certaines saisons, il est très fréquent de rencontrer de nombreuses personnes qui ne se sentent plus très bien. Elles perdent généralement le moral et ressentent aussi d’autres symptômes. Il s’agit de la dépression saisonnière. Si vous êtes curieux de tout savoir sur elle, alors vous êtes à la bonne adresse. Cet article se propose de vous éclairer sur le sujet.
Qu’est-ce que la dépression saisonnière ?
La dépression saisonnière est une catégorie de dépression très particulière. Selon les études, elle est liée au fait que les personnes qui en souffrent ressentent un manque de lumière naturelle. Elle survient généralement à une période très précise de l’année. Il s’agit de la fin de l’automne. Cela représente aussi le début de l’hiver. En effet, pendant cette période froide, l’on remarque que les journées se terminent très vite. Aussi, les rayons du soleil ne sont plus assez intenses. Il ne parvient donc plus à éclairer normalement.
De nombreux scientifiques se sont intéressés à ce sujet. À travers leurs recherches, ils ont découvert que la lumière du soleil qui était capable de fournir près de 100000 lux ne procure que 2000 lux pendant l’hiver. Cependant, il est important que vous sachiez que de nombreuses personnes souffrent aussi de la dépression saisonnière en été. On parle dans ce cas de dépression estivale. Dans ce cas, il peut s’agir des résultats d’une trop longue exposition à la lumière ou simplement la sensibilité à une chaleur excessive.
Pour traiter la dépression estivale, il est conseillé de se rendre chez un médecin. Ce dernier pourra alors prescrire des médicaments. Cependant, il est aussi possible de trouver du soulagement en prenant des dispositions afin de réduire l’entrée de la lumière naturelle dans les maisons. Une autre solution est d’installer des systèmes de climatisation dans le but de réduire la chaleur. Pour les personnes qui disposent de moyens financiers conséquents, elles peuvent opter pour des voyages dans des régions plus froides.
Comment la dépression saisonnière agit-elle sur le corps humain ?
Vous devez savoir que la lumière du soleil ou celle produite de façon artificielle joue un grand rôle sur le corps humain. En effet, elle lui permet de réguler son horloge biologique interne. C’est grâce à la lumière que l’on arrive à définir le moment où l’on doit dormir et celui où il faut se réveiller. Par ailleurs, elle a aussi une influence directe sur l’humeur. Dès lors que vous êtes en présence d’une source de lumière, cette dernière accède à votre organisme à travers vos yeux.
Elle se transforme alors en signal électrique qui pousse les neurotransmetteurs à sécréter de nombreuses hormones comme celle qui est responsable du bonheur. Il s’agit de la sérotonine. À son tour, celle-ci provoque la production de la mélatonine une fois la nuit tombée. Ainsi donc, si vous ne recevez pas assez de lumière, vous pouvez rapidement souffrir d’un dérèglement hormonal.
Quelles sont les personnes qui peuvent souffrir de dépression saisonnière ?
De façon générale, la dépression saisonnière sévit le plus souvent chez les personnes qui souffrent de surmenage ou celles qui sont déjà dépressives. Elle s’observe dans les pays dont le climat est naturellement froid. Au Canada par exemple, près de 18 % de la population en souffre. Cela se ressent automatiquement sur leurs morales. Des cas vraiment graves de cette pathologie sont aussi observés, car ces personnes ont parfois du mal à vaquer à leurs occupations.
En Amérique, près de 10 % de la population en souffre. Selon de nombreuses études, la dépression saisonnière sévit aussi en Europe. Elle touche ici environ 5 % de la population. La plupart sont des femmes et des hommes adultes. Notez qu’en raison de leurs jeunes âges et de leurs physiques assez résistants, les enfants et les adolescents ne souffrent pas de la dépression saisonnière.
Existe-t-il une différence entre la dépression saisonnière et la dépression normale ?
Il s’agit d’une question qui est souvent posée par de nombreuses personnes. En effet, il est souvent difficile de distinguer ces deux types de dépressions qui sont tout de même très différentes l’une de l’autre. La dépression normale est causée par divers évènements qui sont dans la plupart des situations éprouvantes et difficiles à surmonter. La dépression saisonnière quant à elle dépend de la saison que l’on traverse et n’est pas issue d’un évènement lié à l’homme.
Comment savoir que l’on souffre d’une dépression saisonnière ?
La dépression saisonnière se caractérise par l’apparition de nombreux symptômes. Ces dernières sont très semblables à ceux que l’on rencontre dans le cas des dépressions normales. C’est peut-être pour cela que de nombreuses personnes n’arrivent pas à la distinction entre les deux. Lorsque vous souffrez de dépression saisonnière, votre humeur change radicalement. Vous êtes triste sans aucune raison. Vous ne savez pas quoi faire de vos journées et vous êtes susceptible. Vous êtes très fatigué et vous avez l’impression que votre corps ne dispose plus d’énergie pour permettre de vaquer à vos occupations. Vous ressentez alors un besoin extrême de vous coucher et de vous endormir.
La dépression saisonnière se manifeste aussi par un appétit développé. L’on a très envie de manger des repas consistants sans pour autant penser aux risques de prise de poids. En société, les personnes qui souffrent de cette pathologie n’aiment pas se mélanger aux autres. Elles peuvent même décider de ne pas saluer leurs proches. Elles n’ont pas envie de s’investir dans un projet. Dans certains cas plus graves, elles sont la cible du désespoir et peuvent même avoir envie de mettre fin à leurs vies. D’autres symptômes peuvent aussi vous aider à savoir que vous souffrez de dépression saisonnière. On peut citer les envies régulières de pleurer et la baisse de la libido.
Que faut-il faire dès l’apparition des symptômes de la dépression saisonnière ?
Dès que vous commencez à remarquer les symptômes qui sont cités plus haut, alors vous pouvez déjà soupçonner une dépression saisonnière. Afin d’en avoir le cœur net, vous devez rapidement faire appel à un médecin ou vous rendre à l’hôpital. Ainsi, vous pourrez vous assurer qu’il ne s’agit pas d’un autre problème de santé. En fonction de ce que vous ressentez, le professionnel pourra vous prescrire un traitement adéquat ou vous diriger vers un service capable de vous prendre en charge.
Comment peut-on traiter une dépression saisonnière ?
Pour traiter une dépression saisonnière, plusieurs solutions sont préconisées.
Un traitement à base de lumière
Étant donné que la dépression saisonnière est une maladie occasionnée par le manque de lumière solaire, la thérapie par la lumière représente une solution adéquate. Elle consiste à apporter à la personne souffrante une source de lumière supplémentaire. Pour cela, on la fait asseoir devant une lampe capable de filtrer les rayons ultraviolets. Cette dernière est conçue pour délivrer une puissance de près de 10000 lux.
Cependant, il existe certaines dispositions à prendre avant de faire une thérapie par la lumière. Vous ne devez pas directement observer la lumière. Essayez donc de détourner votre regard. Il est aussi conseillé de s’occuper à autre chose pendant la séance qui doit durer environ une heure. Pour de meilleurs résultats, il est conseillé de faire la thérapie par la lumière tous les matins pendant les mois où la lumière produite par le soleil est insuffisante. Avec cette méthode, vous trouverez satisfaction au bout de quelques jours.
Toutefois, vous devez savoir que la luminothérapie peut occasionner des effets secondaires comme la fatigue oculaire, les céphalées et de la fatigue générale. Certaines personnes se sont aussi plaintes du fait qu’elles éprouvaient des difficultés à dormir. Par ailleurs, cette technique peut aussi créer des crises sur les personnes qui souffrent de troubles mentaux ou d’autres types de dépressions. Elle n’est aussi pas conseillée pour celles qui ont des yeux et des peaux sensibles.
L’adaptation au quotidien
Pour lutter contre la dépression saisonnière, vous pouvez essayer de vous adapter à la situation. Pour y arriver, vous devez changer votre hygiène de vie. Améliorez votre alimentation et reposez-vous chaque fois que vous avez l’occasion de le faire. Vous devez aussi vous exposer le plus possible aux rayons de soleil disponibles. Vous pouvez aussi faire beaucoup d’activités en plein air comme les marches, les sorties en groupe, etc. Ainsi, votre corps aura assez d’énergie pour vous permettre d’affronter vos occupations quotidiennes. Vous ne serez alors plus dépressif.
La thérapie comportementale et cognitive
La thérapie comportementale et cognitive peut aussi vous aider à lutter contre la dépression saisonnière. En effet, grâce aux actions et à l’expertise du professionnel, elle est capable d’accéder à vos émotions et vous aider à surmonter votre état dépressif.
Des médicaments
Vous pouvez aussi opter pour la prise des médicaments. Ces derniers doivent être prescrits par un médecin qui aurait pris la peine de vous examiner. Il s’agit d’antidépresseurs qui sont capables d’inhiber la recapture de la sérotonine. Toutefois, ils doivent être obligatoirement utilisés avec un autre traitement.
Vous pouvez aussi prendre de la vitamine D. Cette dernière est plus adaptée pour les personnes qui ont une peau sombre. Elle permet d’apporter au corps la dose qu’il lui manque. Avant d’en consommer, assurez-vous que votre médecin vous fasse des analyses afin de déterminer la quantité de vitamine D que vous avez déjà dans le corps.
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Sigmund Freud, père de la psychanalyse
- Par cabinetyannbotrel
- Le 21/12/2022
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Sigmund Freud fait partir des savants qui ont marqué la pensée du XXe siècle. Docteur en médecine et neurologue, né le 6 mai 1856 et décédé le 23 septembre 1939, Sigmund aura connu une vie plutôt mouvementée. Il est considéré comme le père de la psychanalyse en raison de ses théories fondamentales sur la psyché humaine. C’est le premier homme à établir la cure analytique qu’il théorise dans ses grands livres : L’Interprétation des rêves (1900), Totem et Tabou (1913) ou encore Le Moi et le Ça (1923).
Sigmund Freud, docteur en médecine
Sigmund Freud, de son vrai nom Sigismund Schlomo Freud, vient au monde le 6 mai 1856 à Freiberg, au sein de ce qui était encore l’empire d’Autriche. Premier-né d’une fratrie de 8 enfants, il passe son enfance dans la banlieue de Vienne. Sur le plan académique, il est décrit comme un élève brillant et sérieux et a d’ailleurs été premier de sa classe durant ses 7 dernières années d’école.
Sigmund réussit son examen de maturité, qui équivaut au baccalauréat français, avec la mention « Excellent ». Toujours à Vienne, il décide de se lancer dans des études supérieures de médecine durant lesquelles il montre une passion particulière à l’étude du cerveau qui en est à ses balbutiements. Il a aussi démontré un certain intérêt à l’étude de la cocaïne qui était considérée à l’époque comme un remède miracle. Sigmund Freud décroche son diplôme de médecin le 31 mars 1881.
À la fin de ses études supérieures, Freud veut en savoir davantage sur l’usage de la cocaïne sur le plan médical, notamment sur ses effets anesthésiants pour de futures opérations chirurgicales. En 1885, il publie un article qui traite du nerf optique. Dans la même année, il décroche une bourse de voyage qui lui permet de partir travailler avec le célèbre neurologue français Jean-Martin Charcot.
Sigmund séjourne donc à Paris durant plusieurs mois, où il commence à s’intéresser à la psychologie humaine. Lorsqu’il rentre à Vienne, il écrit ses premiers textes sur l’hystérie masculine et la névrose traumatique.
Les fondements de la psychanalyse
Dans les années 1890, Sigmund Freud écrit de nombreux articles sur l’hystérie et l’inconscient. Ses œuvres Contribution à la conception des aphasies (1891) et Le mécanisme psychique des phénomènes hystériques (1893) sont d’une importance capitale dans l’instauration des bases de la future psychanalyse et de ce qu’il appelle « la première topique ». Pour Sigmund, la psyché humaine est constituée de trois parties : le conscient, l’inconscient et le préconscient, qu’il faut atteindre en se servant des suggestions.
Il noue des liens professionnels avec les plus grands neurologues de son époque : Josef Breuer et Wilhelm Fliess. Grâce à ces collaborations, il parvient à appliquer ses méthodes sur des sujets vivants.
En 1895, il se passa de sa méthode de suggestion et d’hypnose au profit de la cure analytique pour traiter Bertha Pappenheim, l’une de ses patientes. Pour la première fois, il va aboutir à un diagnostic psychologique d’une patiente en partant des émotions refoulées de l’enfance de cette dernière. Il décide de nommer cette méthode la psycho-analyse. Elle va prendre le nom de psychanalyse quelques années plus tard.
En 1896, Sigmund Freud décide d’effectuer un « travail de fouille » dans son propre passé. Cette mission lui permet de mettre au jour ce qu’il appelle le complexe d’Œdipe. Il révèle que chaque petit garçon éprouve des sentiments forts pour sa mère et qu’au contraire, souhaite mettre son père à l’écart pendant un temps. Il révèle aussi que, selon lui, tout enfant passe par 5 stades infantiles : oral, anal, phallique, de latence et génital. Son livre de référence « L’interprétation des rêves » paru en 1900 est le résultat de cette période d’introspection.
Sigmund Freud et l’hypnose
Sigmund Freud s’est rapidement intéressé à l’hypnose. Il finit par l’abandonner certes, mais cet abandon ne doit pas être considéré comme un mépris pour la valeur réelle de cette méthode. Alors qu’il s’était déjà tourné vers la psychanalyse, il a laissé plusieurs lettres manuscrites pour envoyer certains patients vers des confrères hypnothérapeutes, et ce tout au long de sa carrière de psychanalyste.
Le précurseur de la psychologie moderne
Durant le XXe siècle, il semble y avoir deux périodes dans les travaux de Sigmund Freud. La première couvre tout ce qu’il a fait jusqu’en 1920. Cette période voit Sigmund Freud développer sa théorie dite de la première topique. La seconde période débute en 1920 jusqu’au décès de Sigmund Freud en 1939. Cette période le voit mettre en place la psychanalyse que nous connaissons aujourd’hui : la seconde topique.
L’ouvrage « L’interprétation des rêves » (1900) a connu un grand succès et rendu son auteur encore plus populaire. Freud écrit deux nouveaux ouvrages Psychopathologie de la vie quotidienne (1904) et Trois essais sur la théorie sexuelle (1905). Il intègre dans ces ouvrages la notion d’importance de la sexualité refoulée. En effet, après s’être longuement intéressé au désir et au transfert, Sigmund Freud concentre ses efforts sur l’étude du refoulement sexuel.
Devenu très populaire, il psychanalyse le compositeur Gustav Mahler et s’essaie à celle de Léonard de Vinci dans Un souvenir d’enfance de Léonard de Vinci (1910). Les résultats qu’il obtient lui permettent d’inclure la notion de pulsion créatrice dans la psychanalyse. Dans son ouvrage Totem et Tabou (1913), Sigmund se sert de la psychanalyse pour étudier la culture de la population entière.
La seconde topique, fondement de la psychanalyse moderne
À partir de 1920, Sigmund Freud commence à penser à imaginer une autre forme de psyché humaine. Il décide de la nommer la seconde topique. Cette topique serait conçue autour de 3 parties : le Moi, le Surmoi et le Ça. La psychanalyse pratiquée aujourd’hui est fondée sur la seconde topique.
Dans cette nouvelle topique, Sigmund Freud étudie la personnalité des gens à travers leur enfance, leur passé et leurs nombreux conflits intérieurs. Il sort alors les livres Le Moi et le Ça (1923) et Inhibition, symptôme et angoisse (1926) dans lesquelles la pulsion joue un rôle fondamental.
Vers la fin de sa vie, Sigmund Freud se focalise davantage sur des réflexions sur l’humanité. Il sort alors l’Avenir des illusions (1927), Malaise dans la civilisation (1930) et Pourquoi la guerre ? (1933) coécrit avec Albert Einstein.
En 1938, alors que les nazies avançaient vers Vienne, Sigmund Freud décide de partir se réfugier à Londres, où il meurt le 23 septembre 1939.